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Amérique du Sud - 2010 - 11 - 12 - page 3

En route vers le Chili

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Jeudi 30 décembre
Nous quittons Ushuaia à 8h00 direction le Chili et nous espérons pouvoir attrapper le ferry de 16h à Porvenir. La route étant très mauvaise et après avoir failli nous faire exploser le pare-brise qui a plusieurs gros impacts, je lève le pied et nous prenons le temps d'amirer tous les oiseaux que nous voyons dans les lagunes. Nous arrivons sur Porvenir à 17h00 et cherchons des magasins pour faire les courses car nous avons passé la frontière et comme d'habitude il est interdit de transporter des produits frais. Ensuite nous allons nous inscrire sur la liste pour le passage du ferry au Transbordero Austral qui se situe dans Porvenir et non pas à proximité de l'embarquadère. Le ferry sera à 14h le lendemain, nous allons donc passer la nuit au port sur le parking avec un autre camping-car étranger.

Vendredi 31 décembre,
Après une très bonne nuit malgré le vent, nous retournons faire quelques courses car nous arriverons en soirée sur Punta Arenas et comme c'est le réveillon, nous pensons que les magasins fermeront très tôt. Nous voilà prêts à passer notre fin d'année au Chili et par la même nous vous adressons tous nos voeux pour la prochaine année, que de bonnes choses pour vous qui nous lisez. A l'embarquement nous retrouvons Jean l'ami cycliste rencontré sur la route d'Ushuaia, nous papotons un long moment, lui rentre à Chambery, il a terminé son tour et quel tour!
Arrivée à Punta Arenas nous prenons la route de Puerto-Natales, il est 17h et nous avons largement le temps de faire les 250km. Oui mais ici il faut compter aussi avec le vent qui souffle fort. Nous arriverons vers 20h30 et nous ne nous prenons pas la tête pour trouver un bivouac, nous filons au camping Josmar.  Nous dinons au restaurant Assador Patagonico et bien nous en a pris car c'est succulent et une fois de plus nous nous régalons avec le mouton. Une nuit bien calme nous attend et c'est plein de rêves que nous nous endormons
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                   Porvenir                                                   Hugo                                                   Punta Arenas      

Samedi 1er janvier 2011
Nous avons très bien dormi malgré le très copieux repas d'hier soir et ce matin il fait très beau, nous sommes bien au camping et décidons de rester ici encore une journée. Nous faisons un repas typiquement français avec des produits venus de France avec nous.
Foie gras de canard, cassoulet au confit et ananas au dessert (là c'est plus venu des iles!), Ricard en apéro et un bon petit bourgogne de 87, la dernière bouteille, l'avant dernière ayant été avalée avec Pascale et Alain pour qui nous avons une pensée car ils rentraient ce matin à Paris. Nous avons la bonne surprise d'avoir un appel téléphonique de Laure, notre fille, sur le portable, merci cela nous à fait un très gros plaisir, bises à vous tous là bas dans le froid. Ici c'est l'été et malgré les Andes toutes proches, nous avons 25° dehors, c'est beau. Notre balade fut riche par les oiseaux que nous avons vus et par la découverte de l'autre partie de la ville, celle où les touristes ne vont pas. Nous reviendrons par là demain matin pour y faire nos courses car il y a plein de petits mercados (petites épiceries) et un carniceria (boucher).

"Cordero al palo"

1er janvier, faut se faire plaisir

Première journée sur Puerto Natales qui se termine en beauté, soleil, il fait 25° à l'intérieur d'Hugo et il est 21h00. Nous sortons d'un restaurant très agréable où nous avons laissé la viande pour nous rabattre sur le poisson. Centolla (araignée de mer) pour moi et congrio (congre) pour Françoise. Le tout arrosé d'un Pisco Sur en apéritif et d'une bonne bière Austral brassée à Punta Arenas au sud.

Au fond les Andes

Du 02 au 05 janvier,

La route va nous conduire vers le nord et nous commençons notre visite par le Torres del Paine sous un beau soleil, quelle chance ! Ici les bivouacs sont faciles et calmes ce qui change des campings. Nous allons faire de belles randonnées avec toute cette beauté, paysages vraiment magnifiques. Nous ferons quelques rencontres sympathiques de français vivant au Brésil et un couple habitant Issoire, en panne et avec deux enfants.

Torres del Paine

Los Cuernos

Bivouac de rêve

un admirateur

Laguna Azul

Jeudi 6 janvier,
Retour en Argentine ce matin, les frontières étant proches nous allons jusqu’au glacier Perito Moreno et essayer de nous trouver un autre coin de bivouac pour la nuit.
Nous rentrons d'une longue et belle journée, ici le temps qui s'écoule n'est pas le même, nous vivons avec le soleil, 6h00 nous sommes levés et 23h00 nous nous couchons. Nous avons enfin vu ce glacier Perito Moreno que nous pouvions voir sur des tas d'affiches en France ou alors sur des pubs. Maintenant nous l'avons dans la "boîte" et c'était fabuleux. Nous sommes restés quatre heures à le contempler et nous y serions encore si les guadaparques ne nous mettaient pas dehors.
Les bivouacs étant interdit dans cette zone, nous allons au camping municipal de El Calafate.

Le Periti Moreno

Chute d'un sérac

vendredi 7 janvier
Nous allons faire une virée en bateau sur le Lago Argentina pour approcher quatre des plus beaux et grands glaciers du Parque Nacional Los Glacieres. 7 heures de promenade entre les icebergs du lac. Nous embarquons vers 8h45 et le départ se fera à l'heure pour trois destinations, Glaciar Upsala, Glaciar Spegazzini, et le Perito Moreno partie nord. Pour nous mettre le moral au top, nous avons un bon et franc soleil, la journée s'annonce superbe et elle le sera.
Waooooh, quelle balade, il ne sert à rien de chercher des qualificatifs, tout est dans le waooooh.

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les 08 et 09 janvier,

La préparation du programme et de la route pour notre prochaine destination est à l'ordre du jour. Fitz Roy, nous arrivons, c'est bien dans ce lieu mythique pour les français qui pratiquent la haute montagne que nous allons partir demain matin.
Finalement il est 20h00 et nous avons fait plein de petites choses qui nous ont pris pas mal de temps. Donc ce soir pour arroser tout ça nous allons au resto manger un "cordero al palo", encore une bon repas en perspective.


Nous y voici au Fitz Roy, encore un rêve de mes années hautes montagnes qui va se réaliser. Pour le moment nous avons le beau temps avec nous et nous espérons que cela va continuer mais le vent souffle encore plus fort que sur le front est. Il est même prévu une grosse tempête pour mardi et mercredi alors demain lundi grosse balade et ensuite nous verrons après la tempête. Je vais essayer de pêcher par ici si j'arrive au bord du torrent car il y a des clôtures partout, les bivouacs sont possibles mais pas grand place. Ce soir nous dormons sur les terres de l'Estancia Ricanor après avoir parcouru une piste qui s'enfonce dans la montagne, c'est beau.

Le Fitz Roy en N et B en l'honneur de Lionnel Terray et son compère Magnone, premiers vainqueurs en 1952.

Lundi 10 janvier,
Nous partons faire la balade au pied du Fitz Roy, 6h AR du "campamento Poincenot". Nous avons toujours le beau temps avec nous, le sommet du Fitz Roy est dans les nuages mais nous espérons bien une trouée de temps en temps. Nos efforts seront récompensés et se sont encore des waooooh qui sont les premiers mots pour exprimer ce que nous ressentons, c'est beau et cela le restera. Nous rencontrons énormément de monde sur le sentier ainsi que des groupes avec guides pour les accompagner. Ici tous les sentiers ne sont pas accessibles pour tous, certains doivent faire l'objet d'une demande au bureau du parc et ceux qui les empruntent devront s'offrir obligatoirement un guide à la journée. Nous serons de retour vers 16h et Hugo nous offrira son confort pour un repos bien mérité.

Mardi 11 et mercredi 12 janvier,
Ce matin la météo est annoncée très mauvaise pour les jours à venir aussi nous prenons la route vers Tres Lagos.
Le camping de Tres Lagos est tout petit mais neuf, sanitaires neufs ce qui nous change de ceux que nous avons fréquentés depuis notre arrivée.
Nous avons retrouvé le soleil en venant ici et le vent qui souffle encore plus fort ! Nous faisons un stop pour faire le plein et le pompiste nous dit que la Routa 40 vers le nord est très difficile avec le vent qui souffle de plus en plus fort. Que faisons-nous? Cela peut être dangereux car il y a un risque de se coucher avec la cellule compte tenu de sa forte prise au vent. Nous y allons, il faut avancer !
La piste est en très mauvais état, il y a des déviations plus difficiles que la route elle même qui est en travaux. Tant bien que mal nous avançons et arrivons au point de non retour après 100km de piste en 3h45, il en reste 200 à faire jusqu'au "Parque National Perito Moreno" où nous avons décidé de passer. Grosse surprise après 185km, nous trouvons une portion goudronnée qui va nous permettre de faire progresser notre moyenne sur 49km. Mais les bonnes choses ont une fin et dès la bifurcation pour le parc, nous retrouvons une piste bonne au départ et complètement pourrie vers la fin. Nous arriverons au bout de cette piste de 100km complètement fourbus à 17h et après avoir fait les formalités d'entrée au parc. L'Estancia où nous allons trouver un coin camping est d'un autre âge, il y a un autre couple et nous devrions être au calme cette nuit si le vent ne nous balance pas de gauche et de droite.

La Routa 40, des dizaines de livres pour conter son histoire.

La Routa 40 prend son départ à Cabo Virgenes à l'entrée du détroit de Magallanes, kilomètre 0. Elle va serpenter jusque Santa Catalina tout au nord de l'Argentine après 5000km. Elle traverse des paysages aussi variés que zones désertiques, zones marécageuses, plaines, montagnes. Elle est route nationale mais ici cela ne veut rien dire car c'est avant tout une piste de terre et de graviers voir de pierres. Imaginez une route qui partirait du sud algérien et qui se terminerait au nord de la Norvège, ceci pour vous donner une échelle de grandeur de cette Routa 40. Elle est très dure avec ceux qui la parcourent et ne tolère pas l'indifférence, il faut rouler en étant toujours sur ses gardes, seul gage pour bien arriver.

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